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Dispositifs et réseaux pour aider l’entrepreneuriat féminin

Les informations contenues dans ce document sont exclusivement de nature générale et non exhaustive. Le contenu est proposé à titre informatif et ne constitue en aucun cas un conseil de la part de SG et ne peut se substituer au conseil dispensé par des professionnels eu égard de votre situation.

Depuis trente ans, les femmes sont de plus en plus nombreuses à établir leur activité professionnelle en tant que créatrice d’entreprise ou entrepreneure individuelle. Une évolution positive qui ne doit pas cacher les obstacles financiers et culturels qu’elles rencontrent encore aujourd’hui. C’est pourquoi des organisations leur proposent des dispositifs qui leur sont spécialement dédiés.

Les femmes entreprennent de plus en plus

Être indépendante, relever un défi, rééquilibrer vie professionnelle et vie familiale, aligner valeurs et travail... Créer son activité relève d’un choix réfléchi et anticipé pour certaines, d’un choix par défaut pour celles qui n’arrivent pas à accéder à des postes plus élevés (le fameux plafond de verre), ou lorsque les revenus sont insuffisants. Ainsi, selon l’étude Indice entrepreneurial français 2023 de BPIFrance, « bien que toujours sous-représentées, la présence des femmes dans la chaîne entrepreneuriale – 28 % de femmes contre 37 % pour les hommes – progresse quasiment au même rythme que celle des hommes, stabilisant le gender gap observé en 2021. »

Toutefois, il est important de noter que « la persistance de clichés et préjugés continue de peser sur l’expérience entrepreneuriale de 22 % des entrepreneuses, notamment des moins de 35 ans qui sont 26 % à avoir été confrontées à des difficultés parce qu’elles étaient une femme », d’après Réseau Initiative France(1).

Quels secteurs d’activité pour les femmes entrepreneures ?

La franchise attire beaucoup les femmes – elles représentent 40 % de l’ensemble des franchisés –, sans doute car il s’agit d’un modèle « clé en main » et soutenu par un réseau. Il en est de même dans le secteur des indépendants avec 37,1 % d’indépendantes, principalement dans les professions paramédicales et services de santé, ainsi que dans les activités de beauté. Mais là aussi, on observe un écart de 22,3 % des revenus moyens entre les femmes et les hommes(2).

Et contrairement à une idée reçue, seulement 1 entreprise artisanale sur 4 est dirigée par une femme, même si cette part a doublé en trente ans, note l’institut supérieur des métiers (ISM).

Les femmes en profession libérale ont également largement sauté le pas, notamment les médecins, pour lesquels l’équilibre femme/homme est atteint. Ainsi, d’après l’Atlas de la démographie médicale, le taux de féminisation a atteint 51,1 % au 1er janvier 2023, une progression de 10,1 points en treize ans. Une belle évolution, surtout lorsqu’en 1913, elles n’étaient que 6 %, aujourd’hui elles représentent 60 % des étudiants en médecine. Il faut toutefois noter que les femmes médecins généralistes percevaient 37 % de revenus de moins que leurs confrères en 2017, avec un temps hebdomadaire seulement inférieur de 15 %.

Le chemin parcouru pour l’égalité professionnelle et économique est donc bien réel. Mais il a peu évolué depuis 2015 et il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à une parité concrète, sociale, culturelle et financière.

Faire partie d’un réseau pour s’assurer d’un soutien performant

« Les femmes cheffes d’entreprise ont moins bénéficié que les hommes de l’accompagnement de leur entourage proche (31 % vs 41 %) et de celui d’un incubateur, d’un accélérateur ou d’une pépinière (13 % vs 23 %). Elles ont toutefois davantage pu bénéficier de l’accompagnement d’un acteur social de proximité (32 % vs 18 %). Le constat est identique chez les porteuses de projet », continue BPIFrance dans son étude Indice entrepreneurial français 2023.

« Les femmes réseautent beaucoup moins que les hommes, confirme Marie Eloy, fondatrice de Femmes de Bretagne et de Bouge ta Boîte. Elles estiment parfois qu’il s’agit d’une perte de temps ou ne se reconnaissent pas dans les réseaux près de chez elles. Au moment de la création, c’est pourtant dans les réseaux que sont challengés et optimisés les business plans. C’est aussi là que sont expliquées les options de financement. Une fois l’entreprise lancée, le business vient principalement du bouche-à-oreille et donc du réseautage. »

Ainsi, « Si c’était à refaire, selon le Réseau Initiatives France(1), les cheffes d’entreprise solliciteraient un accompagnement renforcé pour les démarches juridiques et comptables (34 %) et dans les étapes qui suivent la création ou la reprise de l’entreprise (parrainage pour 27 % d’entre elles, et accompagnement dans les premiers mois pour 25 %). »

En effet, les entrepreneures ont tout à gagner à intégrer des associations et des réseaux professionnels proches de leur activité professionnelle et/ou de leur localisation.

C’est pourquoi SG a choisi de coopérer avec plusieurs d’entre eux pour promouvoir leurs actions et aider les femmes à développer efficacement leurs projets.

Des dispositifs d’accompagnement financiers adaptés aux besoins des entrepreneures

Parmi ces organisations, Initiative France, le premier réseau de financement et d'accompagnement des créateurs, repreneurs et développeurs d'entreprise, avec 207 associations locales qui s’investissent particulièrement auprès des femmes, notamment grâce à un partenariat avec l’association Femmes chefs d'entreprises. Leur objectif commun : renforcer les synergies locales en faveur des entrepreneures. Dans cette même volonté d’échanges, Initiative France propose un programme de mentorat, « Vis ma vie d’entrepreneuse » : les futures créatrices d’entreprise peuvent partager, le temps d’une journée, le quotidien d’une cheffe d’entreprise en activité afin de découvrir les réalités du « métier » de cheffe d’entreprise et ce partout en France.

SG soutient également Moovjee, spécialisé dans l’accompagnement et le mentorat des jeunes entrepreneurs, qui organise des parcours pour les futures entrepreneures, ainsi que l’ADIE, Association pour le Droit à l’Initiative Economique, dont la mission est de lever les freins à la création d’entreprise et d’impulser le passage de l’idée à la concrétisation grâce à des dispositifs financiers spécifiques.

Au-delà de ces associations partenaires de SG, les entrepreneures peuvent par exemple se tourner vers France Active. Ce réseau national engagé dans la finance solidaire est là pour les conseiller dans leur stratégie financière, les appuyer dans leur relation avec la banque et les connecter aux partenaires locaux utiles à leurs projets. Il peut leur faire bénéficier de la Garantie Égalité Femmes (ex FGIF), seul dispositif national dédié aux femmes demandeuses d'emploi ou en situation de précarité souhaitant créer ou reprendre une entreprise. Une garantie qui peut atteindre jusqu’à 50 000 euros et couvrir jusqu’à 80 % du prêt bancaire. De leur côté, les Plans d'Action Régionaux pour l'entreprenariat des femmes, les PAR, s’appuient sur les services centraux de l’État et les associations d’aide à la création d’entreprises afin d’évaluer les outils et les dispositifs les plus appropriés à chaque zone géographique, surtout dans les secteurs, de l'industrie, du bâtiment, du numérique et de l'innovation. Plus d'une vingtaine de régions ont déjà mis en place des plans d’action concrets pour soutenir la création-reprise d'entreprise.

Conclusion, quels que soient leur projet et leur situation, les femmes entrepreneures peuvent bénéficier de dispositifs, d’outils et de soutiens adaptés pour mieux créer, lancer et faire vivre leur projet entrepreneurial.

Pour aller plus loin :

  • La Fédération bancaire française a publié en mars 2024 un guide consacré à l'entrepreneuriat "au féminin"
  • « Les femmes et la création d'entreprise », Baromètre France Active - Fédération bancaire française (FBF) réalisé par OpinionWay, mars 2024

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En savoir plus

(1) Dans deux enquêtes, réalisées en octobre-novembre 2023 et en novembre-décembre 2022, Réseau Initiative France a interrogé respectivement 619 et 749 entrepreneuses sur leur état d’esprit, besoins et attentes en accompagnement.
(2) Urssaf, 2019